Exemple de compte-rendu d’ouvrage

Les Aventures d'Alice au pays des merveilles

Nastasya Filippovna

Référence(s) :

Les Aventures d'Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll, Macmillan and Co, Londres, 1869

Citer cet article

Référence électronique

Nastasya Filippovna, « Exemple de compte-rendu d’ouvrage », Prima [En ligne], 3 | 2023, mis en ligne le 10 juillet 2023, consulté le 23 novembre 2024. URL : https://prima.chapitreneuf.org/344

Couverture Les Aventures d'Alice au pays des merveilles

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Rebecca Dautremer

Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (titre original : Alice's Adventures in Wonderland), fréquemment abrégé en Alice au pays des merveilles, est un roman publié en 1865 par Lewis Carroll. Il a été traduit en français pour la première fois en 1869 par la même maison d'édition (Macmillan and Co).

Lors de sa première écriture, le livre n'était pas destiné aux enfants. L'écriture fut reprise une seconde fois pour les enfants en conservant les personnages merveilleux qui la rendaient si attrayante pour ce jeune public. Le roman foisonne d'allusions satiriques aux amis de l'écrivain et aux leçons que les écoliers britanniques devaient mémoriser à l'époque. Le pays des merveilles décrit dans le conte joue sans cesse avec la logique. L'ouvrage reste populaire au XXIe siècle, aussi bien auprès des enfants que des adultes.

Le livre a connu une suite intitulée De l'autre côté du miroir. Les adaptations cinématographiques combinent souvent des éléments des deux livres. L'écrivain américain Martin Gardner a publié The Annotated Alice qui regroupe Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir accompagnés des poèmes victoriens que Lewis Carroll parodia dans le corps du texte.

Historique

Le livre a été publié le 4 juillet 1865, trois ans jour pour jour après une promenade en barque sur l'Isis (qui coule à Oxford) effectuée par les révérends Dodgson (Carroll) et Robinson Duckworth en compagnie de trois jeunes filles :

  • Lorina Charlotte Liddell (âgée de 13 ans, appelée Prima dans le poème d'ouverture).

  • Alice Liddell (âgée de 10 ans, appelée Secunda dans le poème d'ouverture).

  • Edith Liddell (âgée de 8 ans, appelée Tertia dans le poème d'ouverture).

L'excursion commença au pont Folly près d'Oxford et finit une dizaine de kilomètres plus loin dans le village de Godstow. Durant le trajet, Dodgson raconta aux sœurs Liddell une histoire qu'il venait d'inventer. Celle-ci fut suivie plus tard par Alice's Adventures Underground et finit par devenir Alice's Adventures in Wonderland.

En 1998, un exemplaire de la première édition a été vendu 1,5 million de dollars, ce qui est une vente record pour un livre pour enfants. Seuls vingt-deux exemplaires de la première édition de 1865 auraient survécu. Dix-sept d'entre eux se trouvent dans des bibliothèques et cinq chez des particuliers.

Intrigue

Alice s'ennuie auprès de sa sœur qui lit un livre (« sans images, ni dialogues ») tandis qu'elle ne fait rien. « À quoi bon un livre sans images, ni dialogues ? », se demande Alice. Mais voilà qu'un lapin blanc aux yeux roses vêtu d'une redingote avec une montre à gousset à y ranger passe près d'elle en courant. Cela ne l'étonne pas le moins du monde. Pourtant, lorsqu'elle le voit sortir une montre de sa poche et s'écrier : « Je suis en retard ! En retard ! En retard ! », elle se dit que décidément ce lapin a quelque chose de particulier. En entrant derrière lui dans son terrier, elle fait une chute presque interminable qui l'emmène dans un monde aux antipodes du sien. Elle va rencontrer une galerie de personnages retors et se trouver confrontée au paradoxe, à l'absurde et au bizarre…

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Symbolisme

Martin Gardner et d'autres spécialistes ont montré que le livre est rempli de nombreuses parodies de la culture populaire victorienne, suggérant qu'il appartient dans l'esprit à Topsyturveydom de W. S. Gilbert et Alfred Cellier.

La plupart des aventures du livre peuvent avoir été basées sur ou influencées par des personnes, des situations et des bâtiments à Oxford et à Christ Church. Par exemple, le "Rabbit Hole" symbolisait les véritables escaliers situés à l'arrière de la salle principale de Christ Church. Une sculpture représentant un griffon et un lapin, telle qu'on peut la voir dans la cathédrale de Ripon, où le père de Carroll était chanoine, a peut-être inspiré le conte.

Dans le huitième chapitre, trois cartes peignent en rouge les roses d'un rosier, parce qu'elles avaient accidentellement planté un rosier blanc que la reine de cœur déteste. Les roses rouges symbolisaient la maison anglaise des Lancaster, tandis que les roses blanches symbolisaient leur maison rivale des York, et les guerres qui les opposaient étaient donc les guerres des Roses.

Si le livre est resté imprimé et inspire continuellement de nouvelles adaptations, le matériel culturel dont il s'inspire est devenu un savoir largement spécialisé. Le Dr Leon Coward affirme que le livre "souffre" de "lectures qui reflètent la fascination d'aujourd'hui pour le postmodernisme et la psychologie, plutôt que de se plonger dans une interprétation historiquement informée", et suppose que cela est dû en partie au fait que le public découvre le récit à travers une source "de seconde main", expliquant que "nos impressions du texte original sont basées sur une multiplicité de réinterprétations. Nous ne réalisons pas nécessairement que nous manquons quelque chose dans la compréhension du produit original, parce que nous n'avons généralement jamais affaire au produit original".

Nastasya Filippovna

Nastasya Filippovna est l’héroïne principale du roman L'Idiot de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski, publié en 1869.

Chapitre neuf